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Le ruisseau coule si lentement qu’on le croirait figé par absence de courant. Même pour moi qui l’observe scrupuleusement. Ou qu’il traverse pour ainsi dire. Son battement imperceptible à la surface comme mon pouls. Les jours arrêtés. Le silence dans ma tête. Vrombissant comme il peut l’être. Et des bourrasques presque maritimes traversant la chaleur du presque été. Mon désir figé au balcon. Sous le courant arrêté.